Compétence 7

Adapter ses interventions aux besoins et aux caractéristiques des élèves présentant des difficultés d'apprentissage, d'adaptation ou un handicap.


Une des grosses difficultés pour moi dans ce métier est probablement d'appliquer la compétence 7. En effet, de plus en plus dans nos classes, nous nous retrouvons avec des contraintes qui demandent une gestion du temps incroyable. 


Voici un article paru en novembre 2010, qui traite de ce sujet:
Article L'intégration qui épuise, publié sur cyberpresse.ca


et la réponse d'un confrère qui avait envie de soutenir l'auteur de ce texte:
Article L'intégration des élèves en difficulté est irréaliste, paru en novembre 2010




Cet article démontre à quel point les enseignants sont exténués. Entre les réunions du personnel, les réunions d'équipe-cycle, les comités-école, les surveillances sur la cour d'école, les rencontres de parents et la préparation des activités pour les enfants ainsi que le temps d'enseignement, il faut également considérer qu'un groupe de 3 à 4 élèves vont voir l'orthopédagogue trois fois/semaine, un élève voit la psychologue une fois/semaine, une intervenante qui offre du soutien linguistique vient prendre certains élèves allophones deux fois par semaine, préparer des activités adaptées pour les enfants qui ne sont pas au niveau dans la classe ainsi que pour les plus forts, afin qu'ils ne se désintéressent pas de l'école, créer et tenir compte des plans d'intervention pour les élèves en difficultés d'apprentissage ou comportementales, ... ouf! Tout un casse-tête! 



Avec tous ces élèves qui vont et viennent, il ne reste pas beaucoup de temps pour enseigner de nouvelles notions.


Je suis solidaire à la réforme et au style de pédagogie que celle-ci suggère. Pourtant, dans la réalité, on ne peut développer des projets d'envergure ou mettre en action les élèves dans leurs apprentissages, puisque le manque de temps et les contraintes nommées ci-dessus nous empêchent de le faire.


La différenciation pédagogique : quel beau concept honorable, mais qui n’est pas toujours évident sur le terrain… C'est tellement déchirant de ne pas pouvoir aider tous ces élèves tous les jours selon leur niveau de développement.

                                                                      
Dans ma première classe de stage, une classe de sixième année sur la Rive-Sud de Montréal, il y avait deux élèves portant la cote trouble de comportement, deux enfants dyslexiques, trois élèves hyperactifs, deux à trois élèves qui comprennent tout du premier coup et qui s'ennuient la majorité du temps. Dans ma deuxième classe de stage, une maternelle alternative à Montréal, on y trouvait deux élèves en voie d'être coté trouble de comportement, un enfant ayant des troubles sensoriels et une enfant lourdement handicapée (voir ma publication L'intégration à tout prix). Lors de mon troisième stage cette année, en deuxième année à Montréal, deux élèves sont  dyslexiques, deux sont hyperactifs, un enfant demande constamment l'attention d'un adulte par manque d'estime de lui, trois élèves très forts qui ont souvent terminés leur travail avant la fin des explications, deux élèves sortent tout juste des classes d'accueil et ne comprennent pas bien le français et une élève nouvellement arrivée de France n'a que le cours préparatoire français à son actif, ce qui est moins fort qu'une première année, (ils auraient dû être placés en première année, mais il n'y avait plus de place). Ce portrait de classe est malheureusement la norme dans la majorité des classes au Québec.




                                   Ci-contre : image utilisée dans un article sur la crise de           nerfs des enseignants.