Analyse réflexive stage 2


Mon activité exploratoire sur les couleurs
Situation pédagogique

La planification d’une activité s’avère plus importante que je ne le croyais en maternelle.
Non seulement, elle donne des balises de départ à l’enseignant, mais également un cadre pour l’aider à pousser plus loin les compétences des enfants. Si le squelette de l’activité est bien établi, l’enseignante pourra aisément pallier aux imprévus et mieux gérer son temps donné.

Aussi, à la maternelle, les enfants se désorganisent rapidement si les consignes données ne sont pas claires et précises. À cinq ans, un enfant possède un délai d’attention plutôt court, il est donc important de varier les activités et que celles-ci soient courtes et concises. C’est pourquoi mon activité exploratoire des couleurs fût répartie en trois volets que les élèves devaient exécuter en rotation sur une période de trois jours.

Si l’activité ne fonctionne pas ou que les enfants apportent un élément nouveau à la réalisation de l’activité, il faut également l’accepter et avoir une capacité d’improvisation, de se retourner sur un dix cent, comme on dit, tout en restant constant au niveau des règles de base afin d’offrir une certaine cohérence à l’enfant. Il faut être en mesure d’apporter les améliorations nécessaires en cours d’activité.


Une activité amenée de façon ludique et accrocheuse (déclencheur) risque plus de déclencher chez l’élève l’intérêt à réaliser les étapes de celle-ci. Mes activités ont, pour la plupart, été amener avec la lecture d’un conte, mais il faudra que je repense à de nouveaux déclencheurs afin de maintenir l’attention et décupler l’intérêt de l’élève. Selon Fronty (2007), « la motivation, c’est ce qui nous met en mouvement, qui nous donne envie d’agir, qui nous inscrit dans une dynamique. Être motivé, c’est se sentir dans de bonnes dispositions pour entreprendre, pour retenir, pour comprendre. Il ne suffit peut-être pas d’être motivé pour apprendre, mais sans motivation, il est impossible de s’inscrire efficacement dans un processus d’apprentissage.»




Examen des faits 


Activité exploratoire sur les couleurs (voir grille de planification jointe)

Volet Recette de couleurs

Les enfants doivent mélanger deux couleurs différentes dans un gobelet et constater la couleur qui en résulte. Ils doivent mettre deux gouttes maximum de colorant alimentaire dans le gobelet pour chaque couleur. Ils doivent utiliser la méthode scientifique, donc d’abord inscrire les deux couleurs qu’ils décident de mélanger sur leur Fiche de recettes, puis anticiper (hypothèse) la couleur que l’on obtiendra. Ils doivent ensuite procéder à l’expérience et inscrire le résultat obtenu sur la fiche. Rincer le gobelet (la proximité d’un lavabo est favorable) et recommencer avec deux couleurs différentes.


Le volet Recette des couleurs consistait à explorer le mélange des couleurs primaires afin de comprendre la relation entre celles-ci. Tentant d’anticiper les difficultés, j’avais préciser qu’on ne devait mettre que deux gouttes par colorant (couleur) dans le gobelet prévu à cet effet, et qu’on ne devait mélanger que deux couleurs à la fois. Ne l’ayant pas expérimenté moi-même avant, j’ai réalisé lorsque les enfants faisaient l’activité que la plupart d’entre eux inscrivaient noir au résultat du mélange entre bleu et rouge. Je me suis donc mise à les regarder faire et, malgré le fait qu’ils respectaient les deux gouttes de colorants permises, la densité de ces deux teintes de colorants ne donnait pas le résultat escompté. Il est vrai que la couleur au fond du gobelet ressemblait plus à un noir violet qu’à du violet ou du mauve. Si j’avais tenté l’expérience chez moi avant, j’aurais probablement pu prévenir cette situation. J’aurais alors pu suggéré aux enfants de diluer un peu leur recette avec un peu d’eau afin de bien voir la couleur véritable résultant du mélange, avant de rincer leur gobelet pour la recette suivante.

Aussi, plusieurs enfants me redemandaient sans cesse les consignes de cette activité. Pour la prochaine activité comportant plusieurs étapes que je vais réaliser, je penserai à créer des pictogrammes sur une affiche, afin de définir les étapes clairement et de ne pas avoir à les répéter. Cela favorisera l’autonomie de l’élève dans la tâche à accomplir. Il pourra donc réaliser concrètement et dans le temps donné, les activités qu’il a à faire, en suivant la planification étapes par étapes, sans avoir besoin de lire quelque chose. Il devient donc responsable et autonome dans son acquisition de connaissances. Je crois que certains élèves ont besoin d’être plus dirigé mais généralement, les recherches ont montré que des pratiques pédagogiques qui soutiennent l’autonomie des élèves, par opposition à des pratiques contrôlantes, ont des effets positifs sur l’engagement de [ceux-ci] dans la tâche » (Galand et Bourgeois, 2006).



J’ai appris qu’il était important de faire verbaliser les consignes reçues par un ou plusieurs élèves afin de s’assurer que l’intervenant ait utilisé les bons mots et que les consignes données soient claires.

Mes bons coups :

-Faire verbaliser les consignes données par les enfants
-Faire répéter les consignes de chaque volet de l’activité à chaque jour (une activité répartie sur trois jours peut avoir comme conséquence des oublis de la part des enfants)
-Avoir conçue une activité en trois volets, ce qui permettait une meilleure supervision de l’activité Recette de couleurs qui pouvait occasionner plus de dégâts que les autres (utilisation de colorants alimentaires)
- Préparation du matériel à l’avance (le SDG n’était pas dans le local au diner cette semaine là)
-Prolongement de l’activité prévu : chanson sur les couleurs, discussion sur les couleurs primaires et secondaires
-Activités ludiques et attrayantes pour les enfants
-Fiche de compilation des résultats ‘’Mes recettes de couleurs’’ claire et facile à utiliser
(Utilisation de la démarche scientifique : faits, hypothèse anticipée, vérification)

Ce que je devrai améliorer :

-Tenter l’expérience d’avance, ne pas se fier sur notre bon sens seulement pour anticiper les difficultés ou les pépins qui peuvent arriver au courant de l’activité
-Préparer des pictogrammes représentant les étapes à réaliser durant le processus de la tâche à accomplir

-Aussi, il est bon de rappeler l’objectif de l’activité aux enfants durant sa réalisation, car il arrive parfois que les enfants s’emballent ou découvrent une nouvelle stratégie et prennent une mauvaise direction. Par exemple, dans le volet Création avec autocollants de couleur, certains enfants dans la dernière équipe à réaliser cette activité s’est mise à utiliser les retailles d’autocollants dans leurs créations. Au début, ela donnait quelque chose de très original, mais par la suite, ils se sont mis à déborder et j’ai remarqué qu’ils semblaient avoir oublié ce qu’ils faisaient, ils avaient perdu de vue l’objectif et certaines créations sont devenues vraiment n’importe quoi.

-Finalement, je dois prévoir, lors du canevas de planification d’une activité, la durée de temps de rangement ainsi qu’un retour (objectivation) sur l’activité. Plusieurs équipes n’ont pas eu le temps de présenter par manque de temps. C’est dommage pour les enfants.

Compétence 4

Compétence 4 : Piloter des situations d’enseignement-apprentissage pour les contenus à faire apprendre, et ce, en fonction des élèves concernés et du développement des compétences visées dans le programme de formation.


Après avoir conçu des activités d’apprentissages en fonction des élèves et du programme, il faut les piloter devant la classe.
Afin de piloter adéquatement une situation d'enseignement apprentissage, l'enseignant doit organiser la classe de façon stratégique dans le but d'offrir aux élèves des conditions favorables à l'accomplissement des tâches à effectuer. Si l'élève peut facilement avoir accès au matériel et aux différentes ressources, il pourra s'engager dans des projets d'apprentissage de façon plus autonome.

Le développement de l'autonomie et de la responsabilisation à l'école est important puisqu'il amène l'élève à travailler seul et en équipe. De plus, ces compétences pourront être réinvesties dans différents contextes de la vie quotidienne. Elles constituent une base solide à l'épanouissement personnel et favorise l'intégration social. Cela permet à l'élève de s'accomplir en tant qu'individu à l'intérieur d'une collectivité. Un élève responsable et autonome, c'est un élève capable de s'adapter aux changements, de prendre des décisions, de faire des choix et surtout de s'approprier les ressources de son environnement.

La démarche d’une situation d’apprentissage pour l’enseignant comporte trois étapes essentielles. Le déclencheur et la préparation englobe toutes les activités d’amorce et de récoltes d’informations. Ensuite vient la réalisation et finalement, l’objectivation permet un retour sur les acquis, l'organisation et la structuration des connaissances.
Plus la situation d’enseignement est authentique, plus elle sera signifiante pour l’élève. Cela lui permettra de décontextualiser (les transposer dans un autre contexte) ses apprentissages plus facilement et de mousser son intérêt face à la tâche demandée. L’enseignant doit être toujours prêt à réorienter sa situation d’apprentissage selon l’évolution que prend celle-ci sans toutefois perdre de vue l’objectif final et l’intention pédagogique qui s’y rattache. Il doit à la fois veiller au bon déroulement de l’activité, répondre aux besoins des élèves en difficulté et guider les élèves vers les stratégies et les ressources les plus pertinentes à la réalisation du travail en émettant des consignes claires et précises. Ces consignes doivent être brèves au niveau préscolaire.

Compétence 6


 Planifier, organiser et superviser le mode de fonctionnement du groupe-classe en vue de favoriser l’apprentissage et la socialisation des élèves.

La maternelle se doit d’être encore plus pédagogique et éthique que n’importe quel niveau, puisque c’est l’année scolaire qui fera probablement la différence du sentiment de l’élève face à l’école. C’est aussi une année charnière quant à l’apprentissage des règles de vie à l’école et de l’organisation d’une vie en groupe. Un enseignant au préscolaire devrait être attentif à ses élèves et les amener à comprendre par eux-mêmes qu’ils ont une participation active à offrir à la société, qu’ils y ont une place. Il doit être compréhensif et s’adapter aux comportements de chaque enfant.

Pourtant, afin d’assurer le bon fonctionnement du groupe, l’élève devra développer son autonomie, se responsabiliser et respecter certaines règles primordiales à la conservation d’une dynamique agréable. Vivre à vingt à trente dans un même local toute la journée demande une organisation constante et une rigidité dans l’application des règles. En effet, même au préscolaire, et peut-être même encore plus au préscolaire, les enfants se stimulent entre eux et sont influençables; si un ne respecte pas les règles, il est probable que tout le groupe se désorganise et que la situation tourne rapidement au désastre. Le seul fait de lever la main avant de parler est un apprentissage ardu pour un enfant de cinq ans spontané avec une énergie débordante. Je me suis rendu compte que lorsque tu accordais ton attention à un enfant qui n’avait pas lever la main pour parler, ne serait-ce qu’une seule fois, cela ouvrait la porte aux autres, et cela pouvait rapidement devenir cacophonique et déstructuré. Il est donc important de toujours garder une proximité avec les élèves problématiques afin de les rappeler à l’ordre discrètement , de rappeler les consignes fréquemment ou d’utiliser les mêmes codes verbaux ou non-verbaux afin de d’imposer le silence ou une consigne.

L’enseignante doit également s’assurer que le climat est favorable à la concentration dans certaines activités telles que les ateliers. Le temps passe si vite dans une classe que l’enseignante doit s’assurer d’avoir une bonne planification, prévoir les difficultés de certains élèves et les imprévus afin de mieux gérer la durée d’une activité et ne pas manquer de temps.

Compétence 3

Concevoir des situations d’enseignement-apprentissage pour les contenus à faire apprendre, et ce, en fonction des élèves concernés et du développement des compétences visées dans le programme de formation.

La routine est une partie importante d’une journée au préscolaire. En plus de l’aider à se situer dans le temps, elle rassure l’enfant, lui donne des points de repères. On retrouve donc plusieurs activités de routine dont l’entrée et les métiers, le calendrier, la collation, les ateliers ou la lettre vedette.

Bien que ces activités peuvent sembler banales, elles contribuent au développement cognitif de l’enfant et l’aident à construire sa compréhension du monde.
Certaines notions qui peuvent nous paraitre naturelles, tel le dénombrement ou la compréhension du calendrier, des jours et des mois de l’année sont très abstraites pour un enfant de cinq ans. Acquérir de telles notions doit faire l’objet de nombreuses répétitions et se retrouver dans différents contextes.

Une des compétences prisées au niveau du préscolaire, et surtout dans mon milieu de stage (école alternative à pédagogie Freinet) est « Communiquer en utilisant les ressources de la langue ». Le langage est à la base de la communication, donc l’élève se doit de maitriser la langue d’enseignement pour saisir les intentions de l’enseignant, mais également pour interagir convenablement avec les autres et à s’affirmer. Nous sommes amenés à utiliser le langage dans toutes les sphères de notre vie. C’est pourquoi chaque semaine les enfants doivent présenter leur ‘‘Quoi de neuf?’’. Le principe est simple; du lundi au jeudi, il y a entre quatre et six enfants par jour qui vont s’exprimer devant la classe, et ce pour toute l’école. Au préscolaire, l’enfant peut présenter un objet de la maison, raconter une situation ou une activité qu’il a fait avec son parent, etc. Il apprend à s’exprimer clairement, à émettre une information et à se tenir à l’aise devant un groupe. Les autres enfants exercent donc leur sens de l’écoute et s’initient à la formulation correcte de questions (ils ont droit à deux questions pour chaque présentation). Je trouve personnellement que c’est une idée géniale, mais que cela prend beaucoup de temps durant la semaine.

Si la routine prend une place énorme au préscolaire, la conception de situations d’apprentissages particulières ou en ateliers n’est pas mise de côté pour autant.
Ce n’est pourtant pas une mince tâche, malgré le fait que les notions semblent plus faciles au niveau primaire.
Il est plus aisé de partir de la compétence que l’on veut évaluer, afin de mettre sur pied une situation d’apprentissage et de planifier ensuite ce qu’on pourrait faire avec les enfants pour leur faire atteindre cet objectif. L’enseignant doit tenir compte des caractéristiques particulières de chacun des enfants, s’assurer qu’il utilise des modèles d’enseignement et des approches variées afin que tout le monde y trouve son compte selon les genres d’apprenants, les intelligences multiples, etc. Les situations d’apprentissages doivent être ludiques et permettre à l’enfant de bouger, de faire des découvertes et d’affirmer ses gouts, ses intérêts, de créer.

APPRIVOISER LE THEATRE. Les enfants, le jeu dramatique et le théâtre

APPRIVOISER LE THÉÂTRE. Les enfants, le jeu dramatique et le théâtre

Comment peut-on amener les enfants à pratiquer le théâtre, à découvrir cet art, à la fois langage, forme d'expression et activité culturelle ? Voilà ce que propose Apprivoiser le théâtre.
L'auteur explique en quoi la démarche théâtrale contribue à l'épanouissement de l'enfant. Elle propose aussi différentes façons d'expérimenter le théâtre avec les enfants. En privilégiant le jeu dramatique et la pédagogie par projets, cette approche fournit aux enfants de 5 à 12 ans de nombreuses perspectives : pouvoir jouer, inventer des histoires et créer des personnages ; Reconnaître les signes de la scène et du théâtre ; Devenir des spectateurs réceptifs aux spectacles qui leur sont destinés.
Illustré de nombreuses photos et d'exemples.

BEAUCHAMP, Hélène, Éditions Logiques, 1999, 279pages