Compétence 3

Concevoir des situations d’enseignement-apprentissage pour les contenus à faire apprendre, et ce, en fonction des élèves concernés et du développement des compétences visées dans le programme de formation.

La routine est une partie importante d’une journée au préscolaire. En plus de l’aider à se situer dans le temps, elle rassure l’enfant, lui donne des points de repères. On retrouve donc plusieurs activités de routine dont l’entrée et les métiers, le calendrier, la collation, les ateliers ou la lettre vedette.

Bien que ces activités peuvent sembler banales, elles contribuent au développement cognitif de l’enfant et l’aident à construire sa compréhension du monde.
Certaines notions qui peuvent nous paraitre naturelles, tel le dénombrement ou la compréhension du calendrier, des jours et des mois de l’année sont très abstraites pour un enfant de cinq ans. Acquérir de telles notions doit faire l’objet de nombreuses répétitions et se retrouver dans différents contextes.

Une des compétences prisées au niveau du préscolaire, et surtout dans mon milieu de stage (école alternative à pédagogie Freinet) est « Communiquer en utilisant les ressources de la langue ». Le langage est à la base de la communication, donc l’élève se doit de maitriser la langue d’enseignement pour saisir les intentions de l’enseignant, mais également pour interagir convenablement avec les autres et à s’affirmer. Nous sommes amenés à utiliser le langage dans toutes les sphères de notre vie. C’est pourquoi chaque semaine les enfants doivent présenter leur ‘‘Quoi de neuf?’’. Le principe est simple; du lundi au jeudi, il y a entre quatre et six enfants par jour qui vont s’exprimer devant la classe, et ce pour toute l’école. Au préscolaire, l’enfant peut présenter un objet de la maison, raconter une situation ou une activité qu’il a fait avec son parent, etc. Il apprend à s’exprimer clairement, à émettre une information et à se tenir à l’aise devant un groupe. Les autres enfants exercent donc leur sens de l’écoute et s’initient à la formulation correcte de questions (ils ont droit à deux questions pour chaque présentation). Je trouve personnellement que c’est une idée géniale, mais que cela prend beaucoup de temps durant la semaine.

Si la routine prend une place énorme au préscolaire, la conception de situations d’apprentissages particulières ou en ateliers n’est pas mise de côté pour autant.
Ce n’est pourtant pas une mince tâche, malgré le fait que les notions semblent plus faciles au niveau primaire.
Il est plus aisé de partir de la compétence que l’on veut évaluer, afin de mettre sur pied une situation d’apprentissage et de planifier ensuite ce qu’on pourrait faire avec les enfants pour leur faire atteindre cet objectif. L’enseignant doit tenir compte des caractéristiques particulières de chacun des enfants, s’assurer qu’il utilise des modèles d’enseignement et des approches variées afin que tout le monde y trouve son compte selon les genres d’apprenants, les intelligences multiples, etc. Les situations d’apprentissages doivent être ludiques et permettre à l’enfant de bouger, de faire des découvertes et d’affirmer ses gouts, ses intérêts, de créer.