Compétence 2


Communiquer clairement dans la langue d’enseignement, à l’oral et à l’écrit, dans les divers contextes liés à la profession d’enseignante
Je crois bien maitriser ma langue de façon générale et j’ai toujours eu de la facilité en français ou à apprendre de nouvelles langues. Depuis que je suis toute petite, la lecture prend une grande place dans ma vie. À l'âge de cinq ans, mon père m'a dit: «Les livres sont un univers merveilleux, rempli de personnages fantastiques!» Depuis, j'’adore la littérature et j’écris aussi beaucoup, des nouvelles, de petits textes (et même des romans à l’âge de 11 ans!). Or, je n’avais jamais aimé justifier les règles de grammaire. Au trimestre estival dernier, j’ai suivi le cours LIN1112 ‘‘Nouvelle grammaire pour enseignants’’ et, depuis, la grammaire est redevenue une passion. À l’oral, je fais souvent quelques petites erreurs comme celle de la règle des “si” et des “rais”(grrr!), je fais par contre de gros efforts pour y penser chaque fois.

Cela dit, j’ai réussi le TECFÉE, l’examen commandé par le MELS, suite aux pressions des médias portant sur le mauvais français des enseignants.
À ma première passation, le résultat obtenu fût 82% pour la partie code linguistique, 62% pour la partie rédaction!! (Non, ça ne me gêne pas le moins du monde de vous exposer mes notes) Peut-être vous dites-vous que j’avais au moins obtenu le seuil de passage en rédaction? Détrompez-vous, car à l’UQÀM, la note de passage de l’examen est considérée à 70% pour nos futurs enseignants, ce qui me parait tout de même juste et pertinent. Donc, j’ai du refaire la deuxième partie quelques mois plus tard. Pourtant, à la deuxième passation, j’ai relevé haut la main le défi de rédaction en obtenant 85%! Qu’ai-je fait entre temps pour améliorer mon français écrit? Ai-je étudier le Bescherelle tous les soirs avant de dormir? Suivi un atelier de récupération? Hé bien non! Je n’ai absolument rien fait. Voilà pourquoi je me pose certaines questions quant à la grille de correction de ce nouvel examen que redoute tant les étudiants. 

D’ailleurs, je me compte chanceuse d’avoir réussi la partie du code linguistique, puisque celle-ci n’avait aucun sens. Dix-sept questions portaient sur le vocabulaire et  sur des expressions françaises plus que rares, que vous retrouverez probablement si  vous êtes en études littéraires ou en recherche linguistique. Des autres questions, quatre sur l’orthographe, et le restant sur la syntaxe, la morphologie et la grammaire.
Voici ici l’objectif du TECFÉE tel qu’énoncé dans le document produit par le MELS :
Le but du TECFÉE est d’évaluer la compétence langagière attendue d’une
personne qui poursuit une formation universitaire en enseignement et s’apprête
à assumer, entre autres, un rôle de « modèle linguistique » auprès des élèves.

J’aimerais qu’on justifie auprès des étudiants le motif des dix-sept questions sur le vocabulaire plus que recherché qui se retrouve dans l’examen si l’objectif est de servir de modèle et d’enseigner à ces jeunes.
Je m’étonnerais beaucoup en utilisant l’expression ‘‘à gorge chaude’’ devant des enfants de 7-8 ans, avec lesquels on ne peut même pas utiliser le mot diviser, mais l’adapter à leur âge, afin qu’ils soient en mesure de comprendre, en employant plutôt partager en parts égales!!
De plus, l’université n’a pas droit de regard sur le détail de nos résultats. Seule la note obtenue leur est envoyée. L’étudiant en échec ne peut pas non plus demander à voir sa copie. Comment voulez-vous que l’université mette sur pied des ateliers d’aide pour les étudiants moins forts en français si elle ne sait pas réellement ce que l’examen comprend et dans quel endroit les étudiants ont le plus de difficultés!
Ma montée de lait terminée, je conclurai sur une note plus joyeuse. Nous avons une si belle langue à conserver! C’est d’ailleurs la langue française qui rassemble les québécois, de souche ou provenant de différents milieux. C’est cet élément qui devrait nous unir dans ces temps de diversité culturelle et de débats. C’est pourquoi un enseignant se doit de porter une attention particulière à la manière dont il exploite la langue et doit absolument communiquer son amour du français à ses élèves.